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Mark Brusse

Mai - Juin 2001


Mark Brusse a, semble-t-il, opté une fois pour toutes pour la représentation d'un spécimen d'humanité qu'il clone à volonté et confronte à diverses situations. On peut le décrire sommairement comme suit:un visage volontairement épure, ébauché, pourrait-on dire, évoquant les représentations enfantines de fantômes mais doté d'une intense expressivité (sérénité, étonnement, peur...) déterminée par les yeux et la bouche; et puis le corps lui aussi stylisé dans lequel, incontournable, un organe: cerveau, coeur, langue ou sexe, dont les pigments colorés qui le soulignent sautent aux yeux obligeant le spectateur à devenir voyeur de l'intimité du personnage. C'est ainsi que Mark Brusse dévoile et met en exergue des parties intimes et fondamentales de l'existence humaine. Le personnage tantôt bleu, jaune, noir ou blanc n'appartient à aucun continent et cela importe peu car ce qui est dévoilé est universel: le cerveau dans les circonvolutions duquel siègent la pensée, le raisonnement et les sentiments; la langue qui permet d'exprimer ces derniers grâce au langage mais qui est aussi et avant tout dans cette oeuvre un organe du toucher et du goût, instrument de connaissance; le coeur, moteur de la vie et enfin le sexe, source de vie. Les éléments du paysage sont tout aussi primordiaux...