Frédéric Le Junter
Décembre 2004
Jardin 2
Le sculpteur-musicien, déjà venu en mai 2004 installer ses Machines Sonores à Tinqueux, revient en décembre 2004 avec une nouvelle série de Machines Sonores accompagnées de Machines à Lumière.
Artiste atypique, Frédéric le Junter travaille aux croisements de la musique, des arts plastiques et du spectacle. Ce scuplteur-musicien, presque magicien, fabrique des instruments à partir de matériaux de récupération, mêlant créativité artistique et savoir faire de bricoleur pour créer des paysages sonores pour le moins surprenants.
Il se définit comme "un boulimique d'expériences", un voyageur du son qui tente de créer des mondes nouveaux mêlant musique - ou plutôt matières sonores -, arts plastiques et spectacle. Son travail se situe ainsi en permanence dans un triangle formé par 3 pôles, le mouvement, le visuel et le sonore, avec un dosage qui évolue, laissant toujours entrer l'aléatoire dans la danse. Il construit volontairement des machines instables : il y a toujours dans ses machines une partie déterminée et une partie qui va flotter. Ce qui l'intéresse, c'est d'observer les incertitudes, ce qui est chaotique, hasardeux, accidentel. D’un aspect brut, bois non travaillé, articulations non dissimulées, les machines et les instruments laissent apparaître leur technique de construction et les repentirs dans les essais de l’artiste.
Cette nouvelle série de Machines Sonores est composée de machines de très petites dimensions sur lesquelles il travaille depuis 2001, y sont associées des Machines à Lumière. Frédéric Le Junter élargit ainsi ses recherches à l’observation du hasard dans les phénomènes lumineux. Ces recherches s’appuient en fait sur des travaux plus anciens : TV Povera en 1995 à l’ARIAP (Lille), dessins automatiques sur cartes météorologiques réalisés depuis 1990, et sur l’observation de phénomènes lumineux qui apparaissent de façon fortuite : tâches mouvantes au sol sous un arbre gentiment agité par le vent d’été, phares de voiture qui traversent les persiennes et circulent sur le mur.
"Il s'agit d'objets à lire, à écouter ou voir de très près, des machines sonores, des machines à lumière, des projections des choses de mon enfance, des bancs pour s'attarder." Frédéric Le Junter