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Dans la lune 3

Janvier 2005

 

Sommaire

"à la ronde", Camille Loivier
"des mots de nos histoires", Bernard Bretonnière
"originalunes", Dominique Joubert, David Dumortier
"poètes dans la vie", Jean-Pierre Verheggen et Maurice Zignol
"d'hier pour aujourd'hui, Eric Dussert
"morceaux de choix", Emily Dickinson
plasticien invité : François Matton

 

Edito

Revue de poésie destinée aux enfants de cinq à cinq cent dix-sept ans, garantie cent pour cent décarêmélisée.

 

Les premiers mots dans le poème

te souviens-tu de la vie

Eric Sautou

 

HUM ! HUM !

Le monde va mal mais nous voyagerons quand même de Hong-Kong à Amherst en passant par la Belgique libre. Nous dirons joyeux anniversaire à Zoé, salut Dominique, meilleurs voeux les amis. Nous préférerons les pieds nickelés aux pieds nikés. Car nous n'oublionns pas la vie en marche, si le temps vole. Bonne lecture et, vieux motard que jamais; pouvez vraoum vous abonner !

Valérie Rouzeau et la Lune

 

Artiste invité: François Matton est né à Paris en Mars 1969. Enfance heureuse et insouciante perturbée par de violentes crises d'asthme. Bon élève dès la maternelle (bien qu'un peu effaçé), il le restera jusqu'à la fin de ses études aux Beaux-Arts de Reims et de Nantes. Vivant de peu, se contenntant d'un rien, son existence frappe par son absence totale de faits remarquables: aucun voyage à l'étranger, aucune aventure amoureuse, aucune rencontre fondatrice, aucune ambition sociale, nulle tentative de sortir de l'ordinaire. Il passe beaucoup de temps dans les bibliothèques municipales à feuilleter tout ce qui lui tombe sous les yeux: de vieux romans jaunis, des guides de voyage aux quatre coins du monde, des récits d'avaentures exaltés, des bandes dessinées écornées, des ouvrages mystiques, des livres de recettes. Mis à part de fréquentes promenades non loin de chez lui, son principal plaisir consiste à rester seul dans son appartement à ne rien faire. Il a d'ailleurs pour cela une disposition qui, pour le coup, semble exceptionnelle. C'est un peu comme si ne rien faire coïncidait chez lui avec le plus grand sentiment d'être. Etre quoi ? Essentiellement rien - et c'est de cela qu'il tire sa joie. Autrement dit: une perte de soi pour une présence de tout. Cette couverture le pousse à dessiner cequ'il appelle "les infinies manifestations du même". Par sa pratoqie du dessin, liée à l'écriture, il recueille tout ce qu'il perçoit: le plus proche comme le plus lointain, le plus trivial comme le plus noble, le plus grave comme le plus léger. Tout vient se placer sur sa feuille sans aucune hiérarchie. Tous les registres se mêlent joyeusement, ce qui donne lieu à de curieuses rencontres. C'est ici que commence et finit la seule curiosité d'une existence des plus effacées.

www.francois-matton.com