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Roland Roure

Octobre - Novembre 2000

Sculptures


Face à l'énigmatique clown blanc, tiré à quatre épingles et qui lui tient la dragée haute, I'Auguste, le ravi, apparaît, bien que haut en couleurs, un peu gris, voire noir, de toute façon marron..., chocolat ! Habillé de bric et de broc, à plaisir, ses grands pieds à la mesure de son appétit du monde lui servent à les mettre dans le plat, avec évidence, ce à quoi il s'emploie naturellement et volontiers. Ceci insupporte le clown blanc si élégant dans ses petits souliers, si propre en son costume qui scintille comme les paillettes d'un feu d'artifice d'ancien régime. Son costume est le souvenir de celui arboré par son ancêtre, à la cour où nain, il était chargé de divertir sa majesté le roi par ses caprices et facéties aux dépens des autres courtisans. Poudré comme il faut qu'on se poudre - les personnes de qualité ont le teint blanc - vaniteux ganté de blanc, vérifiant son masque ironique devant la glace, fut-elle absente, le clown blanc est esthète, son cœur est de pierre, la plus précieuse, la plus chère, le diamant coupant.